Chapitre 2
Je me souviens, il y a bien longtemps
Après le coup du bouclier reçu au ventre, le commandant essayait de reprendre don souffle. Plusieurs soldats se sont rapprochés du commandant, derrière eux, un homme en tunique grise tirait un chariot.
L’homme en tunique sortit quelque chose du chariot et s’approcha du commandant. Ce dernier, encore groggy, essayait de reculer. Le soldat mis son épée sous le cou du commandant. Une fois de plus, le sens de ce geste était clair : Ne bouge pas et laisse toi faire.
L’homme en tunique poursuivit son action et mis un collier autour du cou du commandant. L’instant suivant, le soldat et l’homme en tunique se sont désintéresser du commandant et s’approchèrent de la personne la plus proche d’eux. Le commandant lui n’essayait plus de bouger.
La même action s’est déroulé en suite : épée sur la gorge et pose du collier sur des dizaines de personnes. Mes forces commençaient à revenir, je n’étais pas le seul dans ce cas, plusieurs personnes essayaient de se relever.
Un cri se fit entendre à quelques mètres de moi. Une femme effrayée hurlait à plein poumons malgré l’épée sur son cou.
« Haaaaa,Ne me touchez pas, reculez…...Hiiiiiii »
L’homme a ses côtés (probablement son mari ou son petit ami) fit un effort surhumain pour se lever et frapper en plein visage le soldat. Sous le coup, le soldat recula d’un pas puis repartit tout de suite en avant et lui planta son épée en plein torse. l’homme mourut sur le coup.
« Tarati Frolip Tyler Forfage ?»
Le soldat regarda les hommes et femmes encore couché puis cria au nouveau.
« Tarati pour jouer au héros ? »
Les autres passagers qui commençaient également à s’agiter ne firent plus un seul geste. Les soldats n’étaient pas amicaux.
Malgré ma stupeur de voir un homme tué devant moi, un coin de mon cerveau enregistrait l’information suivante.
(J’ai compris ce qu’il a dit)
L’homme en tunique se rapprocha de la femme qui pleurait maintenant à chaudes larmes et lui passa le collier autour du cou. La seconde suivante, les larmes se stoppèrent et le visage de la femme devient sans expression.
Il ne restait plus que 2 personnes avant mon tour. Malgré ma peur panique, j’ai tout de même remarqué une chose qui m semblait importante. Les personnes avec un collier ne bougeaient pas de l‘endroit où elles étaient, même au moment du meurtre du passager, elles n’avaient eu aucune réaction.
Pour les autres passagers comme pour moi s’étaient différents, cela chuchotait, tremblait, pleurait. Mon tour est arrivé, l’homme en tunique mis le collier en fer autour de mon cou.
A ce moment précis, toute volonté quitta mon corps, j’étais toujours là mais comme lobotomisé. Pire, j’étais capable de réfléchir mais incapable d’agir, tout en ayant aucun regret de cet état de fait.
Lorsque le dernier collier fut mis , le soldat dit :
« Voyons voir si le sort de traduction est maintenant fonctionnel »
Un sort ? De quoi parle-t-il ? Ces questions sont arrivés à mon esprit qui les analysa et décida que la réponse n’avait pas d’importance.
Le soldat hurla :
« Tous debout et allez vers le soldat au glaive en l’air »
L’ensemble des personnes se sont levés comme un seul homme et se sont dirigés vers le soldat qui tendait son glaive.
Mon corps ressentit une forte douleur pour cet effort et en temps normal je me serais rassis mais je devais obéir aux ordres. Rien d’autre n’avait d’importance.
Nous étions tous en file indienne, le soldat qui avait le glaive en l’air, nous faisais monter dans des chariots.
Après un certain temps, nous sommes arrivés en bordure d’une ville. Si j’avais pu m’étonner de la vision de cette ville, j’aurais pu être surpris de ne voir aucune technologie moderne : pas de câble électrique, pas de voitures,…. ;
Les bâtiments de cette ville me faisaient penser des maisons de l’antiquité, c’est à dire des domus .
(NDA : Cette habitation se composait d'un à deux niveaux .
La première partie, sur la rue, était composée d'échoppes généralement louées à des artisans et marchands avec la pièce supérieure encadrant le vestibule d'entrée . Le visiteur atteignait ensuite l'atrium , pièce à demi protégée par un toit. L'ouverture du toit permet à l'eau de pluie de remplir le bassin , élément central de l'atrium. De chaque côté sont distribuées les pièces de réception, salle de réunion, salon , salle à manger ainsi que les cuisines et des chambres à coucher .
Au fond de la villa se trouvaient éventuellement des bains (l'habitude étant de se rendre aux thermes publics) et/ou un petit jardin et parfois décoré d'un bassin ou d'une fontaine. À l'étage, de petites pièces de réception et des chambres.)
Les autres bâtiments de cette ville ressemblaient soit à des temples, soit à des bâtiments administratifs.
Juste à l’entré de la ville, plusieurs personnes semblaient attendre notre venue. Je remarquais une autre chose, une chose si incroyable, que dans mon état normal, j’aurais trouvé aberrante. Ces personnes étaient des elfes, les oreilles pointus et assez longues incarnaient bien cela.
Ce détail aurait pu être vu plus tôt si les soldats n’avaient pas porté de casque.
Une des personnes attendait vient apostropher un soldat :
« L’invocation à été fructueuse ? Ça à l’air d’être une belle moisson »
« Plus que bonne, 214 invoqués et on a eu de la chance aucun enfant en bas âge » répondit le soldat
«C’est vrai qu’ils ne sont pas assez forts pour résister à l’invocation. Au moins, vous n’avez rien faire enterrer »
« Toujours cela de gagner, on fait le tri pour le temple et vous pourrez les examiner ensuite »
« Parfait, A tout de suite »
A la suite de cette conversation, j’avais pu en déduire :
(invocation + elfes = autre monde)
Je compris aussi que nous n’étions que de la marchandise pour eux. J’acceptais ces réflexions sans que cela ne me perturbe. A vrai dire, je m’en fichait royalement.
Une seule chose m’importait : Je dois obéir aux ordres.
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